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Foire aux questions

  • Comment se déroule le 1er entretien ?

    L’entretien est l’outil principal du psychologue pour mener un travail psychologique avec son patient. Dès le premier entretien, lorsque le psychologue exerce en libéral, il se doit d’informer le patient de ses honoraires. Il doit s’assurer de son accord avant de poursuivre plus en avant les démarches pour un accompagnement psychologique. Le psychologue ne peut intervenir qu’avec le consentement libre et éclairé de la personne. Pour se faire, il est dans l’obligation d’informer le patient, avec la plus grande clarté, des objectifs, des modalités mais aussi des limites de son accompagnement, ainsi que des potentiels destinataires de ses conclusions psychologiques. Pour les mineurs ou les majeurs protégés, leur consentement (s’il est en mesure d’être obtenu), doit obligatoirement être complété par le consentement des détenteurs de l’autorité parentale ou des représentants légaux.

    Le 1er entretien permet de se rencontrer : le patient et le psychologue font connaissance et sur la base des éléments que le patient aura transmis au psychologue (au sujet de son histoire personnelle, de ses troubles / difficultés et attentes), ce dernier déterminera si la demande qu’il recueille relève d’un accompagnement psychologique. Si tel est le cas, le psychologue proposera un contrat thérapeutique qui définira le cadre de cet accompagnement et que le patient et lui co-signeront. A contrairo, soit la problématique du patient ne requiert pas d’accompagnement, soit la nature de l’accompagnement nécessaire ne fait pas partie des outils du psychologue consulté. Dans ce dernier cas, il en va de la responsabilité éthique du psychologue de reconnaître, avec discernement,  qu’il n’a pas les compétences requises au vu de la demande énoncée et, autant que faire ce peu, d’orienter le patient vers d’autres collègues dont les méthodes seront plus  adéquates.

  • Est-ce que je peux accompagner mon enfant en séance ?

    Comme énoncé dans la question – Comment se déroule le 1er entretien ?, le parent et/ou tuteur légal accompagne systématiquement son enfant (mineur ou majeur protégé) au premier rendez-vous, car le psychologue doit impérativement recueillir leur consentement libre et éclairé, pour débuter l’accompagnement. De même, ils devront co-signer le contrat thérapeutique. Au sein de ce document, il peut être précisé que le psychologue nécessitera des entretiens individuels avec l’enfant / l’adolescent / l’adulte, en l’absence du parent et/ou tuteur légal, afin de procéder, par exemple, à certaines évaluations. En effet, si la demande d’accompagnement est sollicitée pour le mineur ou le majeur protégé, c’est cette personne qui est le patient. Le psychologue met donc en place des dispositifs méthodologiques qui vont venir répondre aux motifs de ses interventions, et à eux seulement, dans l’intérêt de son patient. Avec son patient, il est évidemment soumis au secret professionnel et ne pourra transmettre d’informations aux parents et / ou tuteurs légaux, qu’avec l’accord de ce dernier (hors disposition légales autorisant à rompre le secret professionnel). Pour finir, si cela coïncide avec le.s besoin.s du patient, le psychologue pourra préconiser et solliciter des entretiens parentaux voire familiaux, dans une démarche de résolution de conflit, par exemple.

  • Est-ce que je peux consulter mon dossier patient à tout moment ?

    Le psychologue n’est ni médecin, ni professionnel de santé. Il n’a donc pas accès au dossier du médical du patient. Ce dossier permet d’avoir une traçabilité de l’ensemble des actions effectuées.  Le psychologue n’a pas non plus accès à votre DMP (Dossier Médical Partagé).  Concernant le dossier médical : toute personne a le droit de demander l’accès à son dossier médical, ou le tuteur légal, le cas échéant. La demande doit être expressément adressée par courrier au professionnel de santé concerné, s’il est engagé dans une activité libérale, ou au responsable de l’établissement de santé. Sous 48 heures à 8 jours, le patient peut consulter gratuitement son dossier sur place ou en demande la remise de copies (payantes). Concernant le DMP : il s’agit d’un carnet de santé numérique non obligatoire, géré par l’assurance maladie que seuls le patient et les professionnels de santé peuvent consulter et enrichir. Le psychologue ne peut donc enrichir votre dossier médical (sauf lorsqu’il travaille dans la fonction publique hospitalière), ni votre DMP. Toutefois, selon le principe déontologique du droit à l’information, le psychologue est amené à produire sur demande et conserver, pour chaque patient, un ensemble de documents de travail (comptes-rendus d’entretiens, d’évaluation, de visite à domicile, etc), spécifiant les informations essentielles à son intervention, sans dissimulation des hypothèses alternatives. Cela constitue  le dossier patient d’accompagnement et de suivi, consultable sur demande, à l’occasion d’un rendez-vous (sous 15 jours). En lien avec la conférence de consensus de 2010 sur l’examen psychologique et l’utilisation des mesures en psychologie de l’enfant : « Les résultats de l’examen font l'objet d'un document écrit, daté et signé par le psychologue qui l'a réalisé (R29) » ; de plus « Le compte rendu doit fournir non seulement des informations factuelles, mais également une interprétation des résultats, une description du fonctionnement global de l’enfant et des propositions d’action (R30) » ; enfin « La communication du compte rendu écrit doit être faite à l’enfant et à ses responsables légaux dans le cadre d'un entretien (R31) ».
    En définitive, le dossier patient du psychologue contient les informations nécessaires, permettant de garantir la qualité et la continuité des soins et constituent par exemple : les données d’identification, les éléments d’anamnèse, les symptômes rapportés ou constatés, la demande du patient, les résultats et l’interprétation de tests, les courriers de recommandation, etc.

  • Est-ce que le psychologue va me donner un diagnostic ?
     

Seul un médecin est habilité à poser un diagnostic et prescrire un traitement. Le médecin psychiatre ainsi que le neuropédiatre sont des professionnels de santé mentale habilités à poser les diagnostics médicaux de troubles mentaux tels que les troubles de l’humeur ou les troubles du neurodéveloppement, par exemple (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux de l'Association Américaine de Psychiatrie – DSM-5). Les autres professionnels évoluant dans le milieu de la santé mentale comme les  psychologues, même s’ils sont docteurs (diplôme du doctorat), n’étant pas médecins, n’ont pas le droit légal de poser un diagnostic médical. Cela constituerait un exercice illégal de la médecine (Article L4161-1 du code de Santé Publique).

Le psychologue peut toutefois utiliser des techniques à des fins d’évaluation, de contribution au diagnostic, d’orientation ou de sélection (scientifiquement validées et actualisées). Ainsi, grâce à son expertise, il va contribuer au diagnostic des difficultés, des besoins mais aussi des motivations et des compétences (fonctionnement psychologique) de la personne.

  • Si je dis un secret à mon psychologue, le dira-t-il à quelqu’un d’autre ?
     

Le psychologue se doit de respecter les droits de la personne, quelque soit son cadre d’exercice (Code de Déontologie) : cela signifie qu’il préserve la vie privée et l’intimité des personnes en garantissant le respect du secret professionnel. De même, il respecte le principe fondamental que nul n’est tenu de révéler quoi que ce soit sur lui-même. Le psychologue ne peut toutefois cautionner aucun acte illégal et son titre ne le dispense pas du respect de la loi commune. Dans les cas où l’intégrité psychique et/ou physique du patient peut être mise en péril, le psychologue se doit, avec discernement, d’évaluer la conduite à tenir en regard des dispositions légales qui s’appliquent au secret professionnel (assistance à personne en péril). Pour rappel, la jurisprudence (Arrêt du 19 décembre 1885 de la chambre criminelle de la Cour de cassation) a déterminé comme informations soumises au secret professionnel : tout ce qui aura été appris, compris, connu ou deviné à l’occasion de l’exercice professionnel (toutes les informations à caractère privé). C’est donc la nature des informations qui permet de caractériser le secret et non si des tiers connaissent cette information. Dans ce que je dis au psychologue, il y a donc une majorité d’informations privées, soumises au secret professionnel et une quantité plus limitée d’informations qui ne le sont pas (informations publiques).

Enfin, uniquement avec votre consentement, le psychologue peut être amené à transmettre des informations soumises au secret professionnel, strictement indispensables, dans votre intérêt (continuité de la prise en charge pluriprofessionnelle). Le partage de ces données confidentielles s’effectue seulement avec les autres professionnels que vous consultez, eux-mêmes soumis au secret professionnel, comme par exemple les médecins, les assistants de service social, les kinésithérapeutes, les avocats, mais aussi l’ASE, la MDPH ou l’Assurance maladie. De ce fait, aucun élément soumis au secret professionnel ne pourrait être transmis à  un enseignant, par exemple, car ce dernier est tenu à un devoir de discrétion et non de secret.

  • Quelle est la différence entre le neuropsychologue et les autres psychologues ?
     

L’usage professionnel du titre de psychologue est défini par l’article 44 de la loi n°85-772 du 25 juillet 1985 complété par l’article 57 de la loi n° 2002-303 du 4 mars 2002, qui fait obligation aux psychologues de s’inscrire sur les listes ADELI. Lorsque les activités du psychologue sont exercées du fait de sa qualification, le psychologue fait état de son titre. Le titre de « Neuropsychologue » n’existe pas sur le plan légal. Il s’agit d’une contraction entre neuropsychologie et psychologue : il s’agit donc d’un professionnel ayant le titre de psychologue comme les autres et spécialisé en neuropsychologie. L’ensemble des psychologues, quelque soit leur spécialité ont tous le même niveau d’étude pour obtenir le diplôme (Bac + 5, grade de Master 2).Par ailleurs, il faut que les psychologues veillent, entre eux, à ne pas ériger de cloisons : cela permettra à chacun de faire valoir sa propre spécialité. En effet, il existe en France plus de 193 parcours de Psychologie en Master. Il est donc important de distinguer singulièrement chaque psychologue, en regard de son cursus universitaire et de sa formation complémentaire, pour savoir en quoi il est spécialisé.

Quelques exemples : Psychologue spécialisé en Psychologie de la Santé, Psychologue spécialisé en Psychologie du Développement, Psychologue spécialisé en Psychologie de l’Education, Psychologue spécialisé en Psychologie Interculturelle, Psychologue spécialisé en Psychologie Clinique et Neuropsychologie, Psychologue spécialisé en Psychologie du Travail et des Organisations, etc.

  • Le psychologue spécialisé en neuropsychologie est-il le seul à pouvoir faire passer des tests ?
     

Le bilan neuropsychologique est un bilan complet des différentes fonctions cognitives (mémoire, attention, fonctions exécutives, etc). Comme précisé dans la question – Quelle est la différence entre le neuropsychologue et les autres psychologues ?, chaque psychologue possède une spécialité et un cursus défini. Au sein de ces cursus de formation, il existe différentes unités d’enseignement, dont la psychométrie et l’évaluation psychologique. De ce fait, de nombreux psychologues, qui n’ont pas suivi un parcours de formation uniquement spécialisé en neuropsychologie, sont formés à la passation de tests issus de la neuropsychologie. Des psychologues de toutes spécialités peuvent être compétents pour faire passer des tests neuropsychologiques, à partir du moment où ils y ont été formés (à l’université ou par des organismes indépendants). Ainsi, un psychologue spécialisé dans le Développement de l’enfant et l’adolescent, par exemple, peut proposer à ses patients la passation d’un bilan neuropsychologique, s’il en a la compétence et qu’il le souhaite. Le psychologue spécialisé en neuropsychologie, distingué des autres par le substantif « neuropsychologue », n’est donc pas un professionnel qui aurait des compétences supérieures à celles d’autres psychologues lambda, mais un psychologue avec des compétences tantôt similaires, tantôt différentes, au même titre que ses collègues psychologues spécialisé dans d’autres domaines.

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Si je dis un secret à mon psychologue, le dira-t-il à quelqu'un d'autre ?
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